Je n'en crois plus mon coeur

je n'en crois plus mon coeur
quand je regarde
deux mômes s'embrasser
plantés comm' des drapeaux
ils explosent leur bouche
de baisers silencieux
et tout se ralentit
les gens et les autos
la peine de certains
et la mémoire des autres
déjà vingt ans, trente ans
que je mangeais du pain viennois
les jambes au dessus de la Seine
il l'a perdra, elle le perdra
a moins qu'ils ne s'attachent
et qu'ils se lient les mains
il l'aimera, elle l'aimera
a moins qu'elles se détachent
pour un mot, pour un rien
je n'en crois plus mon coeur
quand je regarde
deux mômes s'embrasser
vivant plus que tout
ils envoient balader
toute cette terre  en feu
et là tout se colore
les jours et le ciel
les fenêtres et les gares
et les affiches anciennes
déjà vingt ans, trente ans
que je mangeais du pain viennois
les jambes au dessus de la Seine
il l'a perdra, elle le perdra
a moins qu'ils ne s'attachent
et qu'ils se lient les mains
il l'aimera, elle l'aimera
a moins qu'elles se détachent
pour un mot, pour un rien
déjà vingt ans, trente ans
que je mangeais du pain viennois
les jambes au dessus de la Seine
il l'a perdra, elle le perdra
a moins qu'ils ne s'attachent
et qu'ils se lient les mains
il l'aimera, elle l'aimera
a moins qu'elles se détachent
pour un mot , pour un rien
e n'en crois plus mon coeur
quand je regarde
deux mômes s'embrasser
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